Adélard Lambert – Légendes franco-américaines – 1912 Après deux semaines d’une température maussade de fin d’hiver, le printemps nous revenait avec un sourire joyeux et caressant. Les rayons réchauffants du soleil, qui dans ce laps de temps, n’était apparu qu’à de rares intervalles, et s’était montré avare de ses douceurs, venaient enfin nous donner la douce sensation qu’on se rattachait de nouveau à la vie, avec plus d’ardeur que jamais. Un matin, mon oncle qui avait été envoyé en commission, acheter les provisions pour le besoin de la journée, nous dit en entrant : « Va faire beau encore aujourd’hui, mais ça ne sera pas long avant que d’avoir du mauvais temps, car j’ai vu trois corneilles qui viennent de passer, s’en retournant a tire d’aile dans la direction du sud, elles semblent être poursuivies de près par quelques fantômes invisibles. » Elles annoncent en passant « la petite hiver », dit ma tante Rose, et elle ajouta : « Pauvres corneilles, c’e
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